Association Développement Communautaire Salaayel (ADC Salaayel)

Présentation de l’Association ADC Salaayel

L’ADC en tant qu’association de développement communautaire est créée par les habitants du village, pour répondre et surtout trouver des alternatives de développement, en conformité avec la préservation de la nature.

Compte tenu des premiers résultats de l’ADC, les fondateurs ont jugé nécessaire d’en faire un outil de promotion, et de collaborations, pour engranger plus d’opportunités et d’expériences. La communauté a jugé opportun d’adopter une démarche d’échanges techniques et interculturels, à laquelle elle a donné le nom Salaayel, d’où le nom actuel ADC Salaayel

Le nom Salaayel signifiant petit pont en poular, porte toute une symbolique de cohabitation et d’échange socioculturel. Salaayel, qui se trouve sur le marigot Condo, et dont la réalisation remonte le temps et l’histoire du village, et qui a permis aux premiers habitants d’être en contact et surtout d’échanger avec d’autres populations. Le choix du nom, loin d’être anodin, est une manière de rendre hommage aux pères fondateurs du village, et de s’inspirer de leur exemple de grands bâtisseurs. C’est pour préserver ce lourd héritage, que les enfants de Loboudou ont eu l’idée novatrice de créer l’Association de Développement Communautaire Salaayel (ADC Salaayel), pour fédérer les différentes actions et faire avancer les projets de développement local, dans le cadre légal.

 

Résumé de la Communication

Cette communication s’articule et s’intègre dans un objectif de visibilité de l’éco-village de Loboudou dans la commune de Darel Barka, pour promouvoir l’activité de l’écotourisme dans le Sud de la Mauritanie. Cette zone du pays n’est pas épargnée par les contraintes climatiques et physiques (Sècheresses, aridité, rareté de pluies, avancée du désert, fragilité et vulnérabilité des écosystèmes, enclavement géographique, et... ).

Cette situation endémique engendre une précarité socio-économique, induit forcement la pression accrue des habitants de la localité, sur les ressources naturelles rares et précieuses.

Les habitants de Loboudou majoritairement agriculteurs, éleveurs et pécheurs, exerçant des activités sur des sols de plus en plus épuisés et selon des pratiques inadéquates, par exemple la coupe abusive du bois et notamment à cause du défrichement et aménagement des périmètres hydro-agricoles. Ce qui remet en cause, la mise en place et le bon déroulement des programmes de développement local.

Après le douloureux cycle de sècheresses des années 70 80, les habitants du village ont pris conscience du désastre, et se sont organisés pour redorer le blason du couvert végétal et de redonner à la nature tous ses droits. Ils ont compris que le végétal, le minéral et l’animal, sont condamnés à vivre ensemble.

De là, est parti l’idée d’expérimenter un système de régénérer naturellement la ceinture verte de Walleré (zone sol fertile), sur les conseils d’une volontaire du corps de la paix américain, en clôturant une petite parcelle. Le résultat est édifiant

De fils en aiguille, les enseignants du village s’emparent du concept, et choisissent l’école du village comme laboratoire d’expérimentation, pour la réintroduction et le reboisement de l’espèce Celtis. Les vieux souvent réticents sur le concept, ont fini par comprendre l’enjeu et la réalité du processus.

Ainsi l’enseignant Aboubecry Hamet Ly, fils du terroir et promu directeur de l’école du village, reprend les choses en main, pour organiser sa communauté autour des questions de développement socio-économique et environnemental de la localité.

En 1998 après plusieurs tentatives de projets éparpillés et non cordonnés, ils ont décidé de mettre en place, une association de développement communautaire (ADC Salaayel), qui sera reconnu en 2006, pour enclencher la dynamique de la protection et la conservation du patrimoine environnemental.

Sur la demande de l’ADC Salaayel, et l’appui financier de la composante SGP/PNUD, la présente communication s’insère dans cette optique de trouver des alternatives pour booster les activités agropastorales, désormais peu rémunératrices et de moins en moins respectueuses de l’environnement.

L’objectif est donc de pérenniser l’éco-village Loboudou, et promouvoir l’écotourisme, outil de protection de l’environnement et de renforcement de l’économie locale par la création des activités génératrices de revenus (AGR).

L’idée principale étant de faire parler et recueillir les informations avec les concernés, sur la notion d’éco-village, ses objectifs, ses impacts socio-économique et environnementaux.La finalité de cette communication et de ces enquêtes, est de générer des résultats sur lesquels, on mettra l’accent, pour sensibiliser, et former les citoyens sur l’approche participative deshabitants des éco-villages. Le concept est de former en informant, par ricochet la base de cette communication qui va alimenter la banque de données des infos utiles sur l’exception de l’éco- village Loboudou, unique en son genre dans le territoire mauritanien.

Cette démarche novatrice, favorisera certainement une conscience évolutive des acteurs sur le terrain, pour la protection, la gestion des ressources naturelles et la biodiversité, comme gage de survie et surtout d’un legs destiné aux générations futures.

Donc à travers cette communication, l’essentiel sera de passer en revue toutes les activités de Loboudou éco-village, du début, jusqu’à présent, pour ainsi ouvrir la voie des perspectives d’avenir.

Missions

Une réserve avec de nombreux avantages au profit de la communauté locale

 

Protection du village contre les vents et la chaleur du Nord

L'amélioration de l'agriculture par décomposition d'éléments organiques (animaux/végétaux) transportés dans l'espace agricole

Existence de bois de cuisine/construction locale

Réduction de conflits entre agriculteurs et éleveurs (ils profitent ensemble des avantages du site).

Renforcement des relations intercommunautaires grâce à la production locale (troc des produits de pêche, agricoles, élevage, etc...)et aux visites d'échange organisées pour faire profiter d'autres populations de l'expérience de Loboudou

Développement de l'élevage par augmenter du fourrage (arbres+herbes)

Multiplication des abeilles (possibilité de développer l'apiculture)

La partie du marigot côtoyant la forêt devient plus poissonneuse (fleurs, insectes.. pour nourriture des poissons)

Retour de certains animaux /oiseaux qui avaient disparu à cause de la sécheresse